L’humain est un associable collectif
«Le doute est la clé de toute connaissance» (proverbe persan)
Au coin de mon œil, une autre vision du monde. Et si nos
fondements sur l’existence de groupe étaient une incompréhension ?
L’homme vit en groupe. Il est certain que le fait de vivre
ensemble remonte à la nuit des temps. Les animaux pour la plupart vivent
ensemble. Par deux ou par groupe. Il n’y a pas de règles concernant le principe
de l’herbivore et du carnivore. Les tigres vivent en couple sur des territoires
vastes et ne supportent pas leurs congénères, les loups vivent en meute. Les
herbivores sont en troupeau car c’est naturellement le seul moyen efficace de
se protéger des prédateurs mais aussi afin de répondre au besoin de nourriture.
L’homme devait vivre en groupe, assurément au départ en groupe familial et de
petit nombre. L’homme n’était pas un prédateur, mais un nomade dans un premier
temps. On pourrait dire qu’il se comportait comme un herbivore si ce n’est
qu’il consommait aussi des charognes et des petits animaux, insectes etc…
Je crois que c’est le fonctionnement intellectuel de l’homme
qui a conduit à son changement. Il observe,
et ce faisant, en regardant les modes de vie des animaux, il adapte.
Non, ce n’est pas une faute de langage, je persiste, l’homme ne s’adapte pas,
il adapte en copiant les comportements des animaux qui l’entourent.
La grotte, les terriers offrent des protections face aux
prédateurs. L’homme recopie dans son besoin de survivre. La chasse, la
cueillette, donnent à l’humain un moyen de survivre. Certes sa capacité à user
de ses mains, sa facilité à matérialiser l’outil, lui confèrent une réponse de
plus en plus forte à survivre, mais il ne s’est pas véritablement adapté, il a
transformé son environnement.
L’homme doit-il vivre
en groupe important dans de larges cités comme le font les termites par exemple
ou les fourmis ? Cela ne rejoint pas le concept de la vie d’un mammifère.
Nous sommes des êtres individualistes, formés à vivre en clans familiaux. Tout
le démontre dans notre fonctionnement biologique, procréation, éducation et
communication. Quant à sa reproduction, l’homme fonctionne en relations par
déplacement.
Nous avons longtemps fonctionné plus ou moins comme cela,
mais nous avons changé les règles du jeu de notre vie.
L’erreur serait de croire que nous pouvons continuer comme
cela. Mais l’absence de prédateurs fait que l’homme se multipliant sur notre planète
induit une modification qui peut conduire à sa propre perte.
Si l’homme revient à ses fondamentaux de vie, il pourra se
reconstruire en harmonie avec son environnement, rien n’est écrit concernant la
« fin de notre monde ».
Quels sont les fondamentaux d’existence ?
Le premier principe : « redevenir »
Que signifie redevenir ? Tout simplement apprendre à se
retrouver tel que nous sommes et non tel que nous souhaitons être. C’est la
prise de conscience de son environnement tel qu’il est réellement. Quand je
parle d’environnement, je ne considère pas l’univers extérieur à son propre corps
mais bien ce qui entoure la pensée, soit le corps physique. Par des exercices
simples de méditation, et en respectant des règles de vie simples, on peut se
retrouver.
Manger sainement, permet de remettre les pendules
biologiques à l’heure. Dormir pleinement, permet de retrouver le chemin de la
conscience. Vivre pleinement permet de s’élever avec quiétude et de vaincre les
maux de l’existence.
Le premier Bouddha avait fait cette démarche en prenant
plusieurs voies et en éliminant celles qui ne correspondaient pas à son
élévation.
Lorsqu’il prend conscience réellement, il met en place les 4
vérités. Je pense que Siddhârta s’est peut-être trompé sur le principe même des
4 vérités ou que notre évolution remet en cause l’essence même de la vérité
bouddhique. Certes nous souffrons, notre existence est matérielle et contraint
notre élévation, mais la solution n’est pas de se renfermer dans la
contemplation. Nous sommes encore dans le groupe et des travers du groupe.
Le second principe : « soi »
Là je reviens sur les fonctionnements des groupes sociaux.
Il est 2 fonctionnements : celui de
l’assimilation, et celui de l’associabilisation. Le premier est celui que nous connaissons depuis longtemps.
Un meneur, une reconnaissance puis un endoctrinement. Toutes les structures
traditionnelles, sociétales, culturelles et politiques fonctionnent ainsi. On
croyait l’homme en recherche d’une servilité, en fait c’est l’homme qui
asservit l’homme.
Ce qui est grave, c’est que l’assimilation est partout, dans
notre nourriture, dans notre communication, dans notre manière de vivre.
Puis vint un nouvel outil de communication, et celui-ci
apporte une autre vision de l’influence que peuvent avoir des êtres entre
eux : la toile.
Nous sommes résolument dans l’ère de la communication et
internet est là pour nous le démontrer. Le réseau qui s’étend sur l’ensemble du
globe permet maintenant la découverte de l’autre. Cet artefact de la tour de
Babel permet clairement de revenir à soi. Attention pas son moi, car les
réseaux sociaux mélangent véritables contacts avec des usages plus nombrilistes
et parfois pervers. Mais la boite de pandore offre si on sait bien y regarder
la possibilité de grandir et d’évoluer pour chacun.
Le soi est donc le moment ou le moi s’approprie son
existence dans sa réalité, se libérant de l’asservissement et de la
manipulation dite « conventionnelle » de notre culture.
Le Troisième principe : « autrement »
Que signifie ce mot, si ce n’est d’autre manière ? C’est
le fondamental de toute existence qui se veut en mouvement, en élévation afin
de pouvoir s’exprimer sans contrainte. Ne pas suivre les dictats des autres, de
son éducation, ou de son environnement. Autrement, c’est décider de ne pas suivre le chemin
tracé mais choisir son propre parcours.
Pour s’élever, et être réellement il faut donc
« redevenir soi autrement ».
La véritable règle de vie de l’humain n’est pas
l’application de règles définies et identiques à tous, sous prétexte que sinon
c’est « l’anarchie » mais bien d’accepter l’impermanence de l’homme individuellement. Les religions appliquent
des règles, ces règles ne peuvent pas s’appliquer à l’homme. Encore une fois on
applique les concepts des premiers sorciers contrôlant pas les concepts de
peur, de protection ou de compassion alors qu’il n’est besoin d’aucunes
religions pour asseoir le concept de déité. Etant moi-même profondément
croyant, je renie être relié à une doctrine quelconque.
Et comme toutes les religions monothéistes parlant du même
Dieu, qui peut dire laquelle est la plus proche de la réalité, et pourquoi ces
religions se combattent-elles alors qu’elles ont la même origine et l’adoration
d’une même entité.
Les religions sont donc aliénantes pour celui qui croit
réellement puisqu’elles empêchent l’approche des autres concepts.
La science est devenue une religion, alors que le principe
même du scientifique est le doute et la remise en question. Faut-il croire que
l’homme est à ce point ignorant qu’après avoir rejeté le polythéisme et le
monothéisme, il reprenne la voie d’un culte qui comme les précédents joue sur
la peur et emprisonne les esprits libres ?
Si est le besoin et même la nécessité pour l’humain de vivre
en collectivité, celui-ci doit garder son individualité afin de pouvoir évoluer
et s’élever tel qu’il est prévu. Nous sommes en perpétuelle mutation, nous
devons l’accepter et poursuivre notre voie sans contrainte matérielle ou
émotionnelle.
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